À l'heure du Covid-19, la radio encaisse le coup. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir pris le taureau par les cornes dès le mois de mars dernier en assurant la continuité des programmes, en respectant des mesures exigeantes dans les studios ou encore en resserrant le lien avec ses auditeurs grâce à de nouveaux programmes. Force est de constater que ces nouvelles stratégies n'ont eu que pour effet de limiter la casse et non de produire un gain supplémentaire d'audience. Vaille que vaille, la radio tient la barre au-dessus des 40 millions d'auditeurs mais encaisse le coup. D'ailleurs Médiamétrie le rappelle ce matin : "durant cette période, le quotidien des Français a été fortement modifié avec une mobilité très contrainte. Si l'activité reste soutenue, une large part des actifs a travaillé dans des conditions inhabituelles".
Ce constat se répercute d'abord chez les radios Musicales puisque l'écoute de la radio en mobilité est, de facto, impactée : toutes observent une audience cumulée en baisse sur cette vague notamment NRJ qui passe de 9.5 à 8.2. En un an, les programmes des radios musicales passent de 36.2% à 32.4%. Baisse également pour les radios de la catégorie des "Programmes Locaux" qui passent de 19.3 à 17%. Chez les Généralistes, mêmes causes et, quasiment, mêmes effets : un point en moins pour Europe 1 et RMC, RTL passe de 12.1 à 11.2, France Bleu en baisse... Seule, France Inter, en baisse d'un demi-point, limite la casse et maintient sa place de "première radio de France" en audience cumulée comme en part d'audience...
À l'inverse, les "Programmes Thématiques" font mieux que de maintenir la tête hors de l'eau puisqu'ils parviennent à générer de l'audience : c'est le cas de France Culture (3.2%), franceinfo (9.5%), France Musique (2.1).
À l'inverse, les "Programmes Thématiques" font mieux que de maintenir la tête hors de l'eau puisqu'ils parviennent à générer de l'audience : c'est le cas de France Culture (3.2%), franceinfo (9.5%), France Musique (2.1).
Soyons réalistes
Une longue période de confinement (du 30 octobre au 15 décembre 2020), un couvre-feu (qui devrait désormais s'étendre à tout le territoire), une part d'actifs (qui sont habituellement de gros consommateurs de radios musicales et régionales) en télétravail qui double sur la période à 18%, des jours de moindre activité en novembre dernier... Voilà quelques-unes des raisons de ces résultats de cette 126 000 sans appel : - 514 000 auditeurs en novembre-décembre 2020 comparativement à la vague septembre-octobre 2020 et 1.9 million d’auditeurs en moins sur un an. L'audience cumulée passant de 77.9% à 74.2%.
Soyons réalistes : tant que la situation sanitaire sera bringuebalante, les semaines et les mois qui viennent s'annoncent encore très difficiles pour la radio. Il faudra très certainement déployer des efforts colossaux pour limiter encore les dégâts... D'autant que, plus cette situation sanitaire s'inscrira dans la durée, plus elle impulsera, à long terme, des profondes modifications sociologiques. C'est, certes, un autre débat mais il faut déjà y penser...
Soyons réalistes : tant que la situation sanitaire sera bringuebalante, les semaines et les mois qui viennent s'annoncent encore très difficiles pour la radio. Il faudra très certainement déployer des efforts colossaux pour limiter encore les dégâts... D'autant que, plus cette situation sanitaire s'inscrira dans la durée, plus elle impulsera, à long terme, des profondes modifications sociologiques. C'est, certes, un autre débat mais il faut déjà y penser...