"Le secteur de la distribution est la première ressource des radios privées en France" rappelle le SIRTI.
Le bruissement est subtil, mais il est très précis. Ces jours-ci, comme par enchantement, comme portée par le vent, la question de l’ouverture de certains marchés publicitaires à la télévision revient régulièrement. Chroniques ici, papiers là (comme ici dans cbnews) Il provient de toute évidence d’un patient lobbying stratégique, en marge des assises de l’audiovisuel qui se tiennent aujourd’hui au Grand Palais.
Y-a-t-il danger pour la radio ? « La prise de position n’est pas nouvelle, mais nous observons avec intérêt que depuis quelques jours, cette question surnage, qu’elle se trouve dans l’air du temps » décrypte ce cadre du SIRTI. "Il n’y a pas d’élément tangible qui indiquerait qu’une réforme soit envisagée, mais…" Concrètement, les opérateurs de la télévision testent l’idée, et observent les réactions. Si ces dernières étaient jugée molles, l’offensive pourrait prendre un peu de muscle.
Pour rappel, certains secteurs économiques, comme le cinéma ou la grande distribution**, sont interdits de spots à la télévision, ce qui fournit un "réservoir de recettes" pour la radio, notamment. La grande distribution est la première ressource des radios privées en France.
Et pendant ce temps, la TNT, les nouvelles chaines, le marché publicitaire qui s’érode… font soupirer les patrons de chaines qui devraient aujourd’hui montrer leurs yeux rougis à la ministre de la Culture. "Or, continue le SIRTI, si de grands groupes comme NRJ ou Nextradio étaient auparavant des pures players de la radio, et défendaient ce média avec force, aujourd’hui… ce n’est plus tout à fait la même chose !" Et en effet : NRJ, RMC et Bertelsman (M6 et RTL) ont aujourd’hui beaucoup d’intérêts en jeu sur la TNT. Et en terme de pure players de la radio, si l’on y regarde bien… il n’y a quasiment plus que Les Indés Radios.
Alors le SIRTI, à toutes fins utiles, pour éviter une guerre fratricide entre opérateurs de radio et de télé indépendants, et pour contrer le lobbying de "trois ou quatre acteurs concentrant réseaux de radio et de télévision" vient par communiqué de faire entendre son point de vue : "Le développement des chaînes de la TNT ne doit pas mettre en péril le média radio".
Ça va sans dire, mais… ça va mieux en le disant.
Jean-Charles Verhaeghe, MYConseils.fr pour LLPR
*SIRTI : Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes.
**Notamment la pub pour les opérations commerciales de promotion. La grande distribution peut en revanche travailler sa notoriété à la télévision.
Y-a-t-il danger pour la radio ? « La prise de position n’est pas nouvelle, mais nous observons avec intérêt que depuis quelques jours, cette question surnage, qu’elle se trouve dans l’air du temps » décrypte ce cadre du SIRTI. "Il n’y a pas d’élément tangible qui indiquerait qu’une réforme soit envisagée, mais…" Concrètement, les opérateurs de la télévision testent l’idée, et observent les réactions. Si ces dernières étaient jugée molles, l’offensive pourrait prendre un peu de muscle.
Pour rappel, certains secteurs économiques, comme le cinéma ou la grande distribution**, sont interdits de spots à la télévision, ce qui fournit un "réservoir de recettes" pour la radio, notamment. La grande distribution est la première ressource des radios privées en France.
Et pendant ce temps, la TNT, les nouvelles chaines, le marché publicitaire qui s’érode… font soupirer les patrons de chaines qui devraient aujourd’hui montrer leurs yeux rougis à la ministre de la Culture. "Or, continue le SIRTI, si de grands groupes comme NRJ ou Nextradio étaient auparavant des pures players de la radio, et défendaient ce média avec force, aujourd’hui… ce n’est plus tout à fait la même chose !" Et en effet : NRJ, RMC et Bertelsman (M6 et RTL) ont aujourd’hui beaucoup d’intérêts en jeu sur la TNT. Et en terme de pure players de la radio, si l’on y regarde bien… il n’y a quasiment plus que Les Indés Radios.
Alors le SIRTI, à toutes fins utiles, pour éviter une guerre fratricide entre opérateurs de radio et de télé indépendants, et pour contrer le lobbying de "trois ou quatre acteurs concentrant réseaux de radio et de télévision" vient par communiqué de faire entendre son point de vue : "Le développement des chaînes de la TNT ne doit pas mettre en péril le média radio".
Ça va sans dire, mais… ça va mieux en le disant.
Jean-Charles Verhaeghe, MYConseils.fr pour LLPR
*SIRTI : Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes.
**Notamment la pub pour les opérations commerciales de promotion. La grande distribution peut en revanche travailler sa notoriété à la télévision.